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Pas que beau l'équipage...
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9 avril 2007

"ce n'est pas grave", "repose toi

"ce n'est pas grave", "repose toi maintenant", "tu es jeune, t'as le temps", "ça ne devait pas se faire" ...

Ces mots si simples m'ont fait du bien aujourd'hui, surtout venant de... la famille. C'est bon de se sentir soutenue même par des gens que je vois rarement et à qui je parle 20 fois dans l'année.

Je suis un peu passée par toutes les phases avec cette histoire de concours. Je crois que maintenant j'ai les idées plus claires. Alors...

Je me sens soulagée. Je ne sais pas si j'aurais pu résister à une telle pression, que je me mets toute seule hein, le perfectionnisme poussé à l'extrême by myself. Je ne regrette pas cette décision car je sais très bien que je n'aurais pas été en état de disserter pendant 5h toute une semaine durant. Et pas envie d'y aller juste pour le passer, comme ça, pour le plaisir de dire "oui je l'ai passé, je l'ai tenté". Je n'allais pas m'esquinter encore plus la santé pour un concours qui m'a toujours fait peur et je n'allais pas y aller en étant pas préparée, sensation encore pire, d'aller à l'échafaud sans avoir dit une dernière prière. Se vautrer pour la symbolique du "je passe un concours", sans moi.

Et donc maintenant, je culpabilise de ne rien faire. Je me considère comme étant lâche et flemmarde. Un grand classique. Je me reproche d'avoir abandonné trop vite dans ma tête l'idée de le passer, d'avoir tout lâché trop précipitemment. Je me sens coupable.
Coupable d'avoir abandonné.
Coupable de n'avoir pas su gérer.
Coupable d'être en vacances, depuis mars.
Je ne vois pas cela comme un échec mais plutôt comme la preuve de ma lâcheté. Fuite quand cela devient trop risqué, quand l'enjeu est trop important. Plus personne. Revenez plus tard, merci.

Et en même temps, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est une chance, ce repos forcé. Il va me permettre de reprendre des forces, de me remettre de ces deux années de prépa qui ont été si difficiles.
Oui, mais ce repos voit le triomphe de ce qui est toujours passé au second plan dans ma vie malgré son importance première. Je l'ai relégué car il me fait déjà assez honte comme ça. Par moment, je ne le supporte pas car il fait tout foirer, car je me sens mal, car j'ai mal, car je me cache, et tout ça, à cause de lui.

Oui, ce repos voit le triomphe du corps. Et la tête qui cogitait sur les dissertations ne l'accepte pas. Je préfère encore être vue comme une pseudo intellectuelle plutôt que comme une malade. J'ai toujours compensé ces problèmes de santé par un bon niveau scolaire et voilà que maintenant, les choses m'échappent, il y a une failure dans le système.
En fait, c'est ça que je n'accepte pas.

Mais malgré tout, une petite partie de moi continue à penser que c'est une bonne chose et que désormais, je dois surtout me reposer et profiter de ce temps libre pour... me reposer. Enfin. Du repos.

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