J'avais pensé arrêter ce blog puis finalement, je pense que je vais le reprendre... Je me tâte encore. Flemme de tout reprendre à zéro (un nouveau blog j'entends). Pas le temps. Donc pourquoi pas continuer.

Envie de reprendre un peu la tenue de ce blog. Peut-être en changeant quelques trucs.

On verra pour combien de temps.

    " Hier, 22 février, j'allais à la Chambre des Pairs. Il faisait beau et très froid, malgré le soleil de midi. Je vis venir rue de Tournon un homme que deux soldats emmenaient. Cet homme était blond, pâle, maigre, hagard; trente ans à peu près, un pantalon de grosse toile, les pieds nus et écorchés dans des sabots avec des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir lieu de bas ; une blouse courte, souillée de boue derrière le dos, ce qui indiquait qu'il couchait habituellement sur le pavé ; la tète nue et hérissée. Il avait sous le bras un pain.
   Le peuple disait autour de lui qu'il avait volé ce pain et que c'était à cause de cela qu'on l'emmenait. En passant devant la caserne de gendarmerie, un des soldats y entra, et l'homme resta à la porte, gardé par l'autre soldat.
    Une voiture était arrêtée devant la porte de la caserne. C'était une berline armoriée portant aux lanternes une couronne ducale, attelée de deux chevaux gris, deux laquais en guêtres derrière. Les glaces étaient levées, mais on distinguait l'intérieur tapissé de damas bouton d'or. Le regard de l'homme fixé sur cette voiture attira le mien. Il y avait dans la voiture une femme en chapeau rose, en robe de velours noir, fraîche, blanche, belle, éblouissante, qui riait et jouait avec un charmant petit enfant de seize mois enfoui sous les rubans, les dentelles et les fourrures.
Cette femme ne voyait pas l'homme terrible qui la regardait.
   Je demeurai pensif.
   Cet homme n'était plus pour moi un homme, c'était le spectre de la misère, c'était l'apparition, difforme, lugubre, en plein jour, en plein soleil, d'une révolution encore plongée dans les ténèbres, mais qui vient. Autrefois, le pauvre coudoyait le riche, ce spectre rencontrait cette gloire : mais on ne se regardait pas. On passait. Cela pouvait durer ainsi longtemps. Du moment où cet homme s'aperçoit que cette femme existe, tandis que cette femme ne s'aperçoit pas que cet homme est là, la catastrophe est inévitable. "

Victor Hugo, Choses vues.

Je ne me suis jamais aussi sentie bien et moi-même que maintenant.

Je me bouge pour préparer l'année prochaine, je réfléchis à ce que JE veux faire, on élabore des projets de vacances, j'essaye de me trouver un job pour cet été, j'ai voté aux élections de la fac, je tente de consolider les nouvelles rencontres et c'est toujours autant un plaisir avec les anciennes...

Cette rupture a été plus que bénéfique. Et c'est tant mieux !

Je savais que ça passerait. Il fallait juste que je l'accepte et que je tourne cette foutue page.

Je l'ai accepté.

Tout passe. Et c'est passé. Je me sens mieux maintenant.

Je peux me concentrer sur d'autres choses désormais, à commencer par mon avenir professionnel. Il est temps :)

"Et avec cette muflerie intermittente qui reparaissait chez lui dès qu'il n'était plus malheureux et que baissait du même coup le niveau de sa moralité, il s'écria en lui-même : "Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, n'était pas mon genre !"

RTP, Tome 1

J'ai un problème avec la solitude.

Rien ne dure. Tout le monde a déjà tout dit et l'on arrive toujours trop tard, pour paraphraser La Bruyère.

Progressivement, la peine s'estompe. La colère aussi pour faire place à une douce nostalgie et un certain fatalisme. Eh bien, tant pis. Que la vie continue comme elle l'a toujours fait. " ça aussi, ça passera "

Je sors beaucoup pour ne plus y penser, pour m'ouvrir à d'autres choses, pour voir ce que j'ai loupé jusque là, pour constater qu'il y a tant encore à découvrir. Je commençais à m'enfermer. Désormais, je m'ouvre à nouveau.

C'est bon de se sentir vivante. Je suis curieuse de tout et la routine m'ennuie. Donc en piste, pas une minute à perdre.

Thank you guys.

Cette relation s'est terminée, comme ça avait commencé, un 3 du mois. Peut-être que c'était un signe... On a toujours été trois dans cette histoire : lui, moi et le fantôme de son ex.

Je ne sais pas pourquoi je suis triste ce soir. Si c'est pour lui, pour notre couple, pour cet état de couple, pour nous, pour autre chose. Je sais juste que je suis triste, que je me sens vide, que j'ai mal au ventre alors que je n'ai mangé que deux crêpes, celles du ptit déj ce matin. Que je n'ai rien avalé depuis mais que je me sens mal.

Que j'ai envie de pleurer.

Qu'il me manque.

Que je voudrais me réfugier dans ses bras.

Que je refais la même erreur qu'avec J.

Bref, que c'est la loose.